LES GRÈVES DE LA FAIM CONTINUENT DANS LES PRISONS TURQUES.

 

1500 prisonniers ont cessé de s'alimenter et 35 sont morts depuis les assauts policiers contre les prisons en révolte ces derniers mois.

 

 

L'objectif principal de ces actions est de protester contre la décision du gouvernement turc de transférer les prisonniers dans des « cellules de la mort » de type F. Dans ces cellules individuelles, le prisonnier est laissé complètement seul, isolé et privé de tout contact avec d'autres êtres humains. Par l'isolement et la déshumanisation progressive des détenus, le gouvernement cherche à détruire le mouvement de résistance dans les prisons.

 

Comme si cela ne suffisait pas, les prisonniers anarchistes doivent affronter des difficultés supplémentaires, qui font qu'ils passent actuellement des moments extrêmement durs. Pour la plupart, ils sont détenus dans des prisons très éloignées de leurs villes, de leurs familles et amis. De plus, il y a quelques mois, des prisonniers d'une organisation communiste stalinienne [style PKK] ont assassiné un compagnon prisonnier anarchiste.

Dehors, ce sont deux autres compagnons qui ont été assassinés par des

membres d'une organisation communiste stalinienne.

 

Nous avons besoin de toute votre solidarité avec les prisonniers anarchistes en Turquie. Nous avons besoin d'argent pour couvrir les frais de voyage des familles des prisonniers, afin qu'ils puissent rendre visite à leurs parents emprisonnés. Nos avons besoin d'argent pour fournir des vêtements et des livres à la centaine de prisonniers anarchistes embastillés en Turquie.

 

En solidarité,

«Jordi Ballart,

au nom de l'Union Locale Est et Nord de Londres de la SF-AIT

 

 

ARGENTINE

 

Faire taire des libertaires, c'est faire taire une opposition aux tenants de la richesse non partagée

 

L'Argentine, au bord du gouffre financier, social et politique depuis une déjà longue période, a connu de nouvelles  manifestations populaires spontanées les 18, 19 et 20 décembre 2001 qui ont obligé le président de La Rua à quitter le palais présidentiel en hélicoptère pour échapper à la colère de la rue. C'est une victoire de courte durée pour l'Argentine. Car quotidiennement, 2000 argentins tombent dans la pauvreté. Sous la pression du FMI, les salaires baissent, leurs paiements sont souvent suspendus; près de la moitié de la population vit dans l'économie informelle, le chômage atteint 40% de la population, les banques limitent les retraits d'argents, les services publics fonctionnent au ralenti à cause des restrictions budgétaires.

L'usure nerveuse, psychologique et physique fait des ravages

dans la population : la valse des présidents intérimaires ne la trompe même plus ! Mais les événements récents ont montré que bien des secteurs de la société revendiquent et se rebellent. Parmi eux, les libertaires de la Fédération Libertaire Argentine, section locale de l'Internationale des fédérations anarchistes. Animateurs du journal "El libertario", d'une librairie à Buenos Aires, les mille difficultés économiques les touchent durement et entravent leurs activités culturelles et sociales . La remise en cause de leurs activités et à terme, de leur existence, pour des raisons économiques, serait une nouvelle victoire pour ceux qui affament et réduisent au silence tout un peuple. Faire taire des libertaires, c'est faire taire une opposition au FMI, à la classe politique locale, aux tenants de la richesse non partagée et à l'appareil d'état. Si la FLA s'affaiblit, c'est la voix et l'espoir des anarchistes qui perdent de leurs forces.

Libertaires et solidaires, vous pouvez apporter votre contribution en envoyant des petites ou grosses sommes d'argent pour soutenir nos camarades argentins.

Vous serez tenu informés de l'avancement de cette souscription et des usages des sommes recueillies.

D'avance, merci.

 

Secrétariat des relations internationales de la fédération anarchiste

(France, Belgique)