ARRÊTONS LES BOMBES!

DE BOMBE-SPOTTING À BOMBE-STOPPING

 

Le 5 octobre 2002, le « Forum voor Vredesactie » et  « Voor Moeder Aarde » se joignent  à l’association « Bomspotting asbl » pour vous inviter à une dernière action « bombe-spotting » à la base militaire de Kleine Brogel. Nous pénétrerons sans autorisation dans le domaine militaire où sont stockées des armes nucléaires et nous occuperons la base.

 


 

Si après le dernier « bombe-SPOTting », le gouvernement n’est toujours pas prêt à renvoyer les armes nucléaires et à appliquer le Droit International,  nous soutiendrons les actions de désarmement effectif qui rendent impossible l’utilisation d’armes nucléaires : le bombe-STOPping.

 

Des armes nucléaires sont stockées à la base militaire de Kleine Brogel. Les armes nucléaires sont les armes les plus destructives jamais créées. Il est plus que raisonnable de vouloir les voir disparaître. Le Tribunal International de La Haye a déclaré ILLEGALE tant la menace d‘utilisation d’armes nucléaires que leur utilisation en elle-même. Les jugements du Tribunal International doivent être respectés. Malgré de nombreuses initiatives parlementaires, des centaines de plaintes contre l’État belge et des dizaines d’actions non-violentes, notre gouvernement refuse de se mettre en règle avec le Droit International. 

Aujourd’hui encore, l’utilisation d’armes nucléaires est envisagée. La machine de guerre américaine dépasse toute imagination et atteint des sommets hallucinants maintenant que les États-Unis développent des scénarios pour l’utilisation d’armes nucléaires contre l’Irak, l’Iran, la Libye… En juin 2000, l’OTAN a ouvert les portes à une politique similaire. Les armes nucléaires ne sont plus des armes utilisées pour effrayer mais sont redevenues des armes de guerre. Le président Bush a annoncé une gigantesque augmentation des budgets de défense américains, avec des sommes supplémentaires pour le développement de « petites » armes nucléaires. Le bouquet final de cette nouvelle stratégie est le développement d’un très onéreux bouclier anti-missiles.

C’est de la folie. Il faut mettre des limites quelque part : nous voulons que la Belgique renvoie ses armes nucléaires, que le procureur mène une enquête sur l’illégalité des armes nucléaires en Belgique. Nous voulons une commission d’enquête parlementaire avec des experts pour examiner l’arrêté du Tribunal International de 1996. Nous voulons aussi que la Belgique plaide pour une dénucléarisation de la stratégie de l’OTAN. Bref, ce que nous voulons, c’est l’abandon des armes nucléaires.

 

DE BOMBE-SPOTTING

À BOMBE-STOPPING

Le gouvernement belge, à tous les niveaux,  refuse de respecter le Droit International en matière d’armes nucléaires. Il refuse même d’ouvrir un débat public, voire de réagir contre ces faits. Par conséquent, en tant que citoyens responsables, nous sommes placés dans une situation d’urgence juridique qui nous force à la désobéissance civile afin d’éviter un crime plus grave.

Text Box: COMMENT PARTICIPER À L’ACTION BOMBE-SPOTTING DU 5 OCTOBRE ?
Contactez un groupe régional. Tous les renseignements sur les groupes régionaux sont disponibles sur le site www.vredesactie.be. Vous pouvez également appeler le 03/281.68.39 ou écrire à Bomspotting asbl, Patriottenstraat 27, 2600 Berchem. Les groupes régionaux organisent des bus, mais assurent également une préparation. Parce que le nombre de participants aux actions est en constante augmentation et que le caractère non-violent est fondamental pour la réussite de la campagne, le plus grand nombre possible d’activistes suivront une formation à l’« action non-violente ». Dès lors, un  stage d’« entraînement à l’action non-violente » sera organisé pour chaque groupe régional.
Au cours de ces dernières années, plus de 1000 personnes ont franchi sans autorisation les barrières du domaine militaire de Kleine Brogel afin de porter les armes nucléaires devant le tribunal. Dans les jours qui ont précédé et suivi la dernière action Bombe-spotting, les médias débordaient de promesses du monde politique. Or, jusqu’à présent, aucun résultat concret n’est visible. Le procureur refuse d’ouvrir une enquête sur l’illégalité des armes nucléaires. Le gouvernement se tait. Nous continuerons avec plus de monde et avec plus de moyens d’action non-violente. Un plan d’action complet est prévu sous le thème « De Bombe-spotting à Bombe-stopping ».

 

LE 5 OCTOBRE :

BOMBE-SPOTTING

Le samedi 5 octobre, nous nous rendrons à pied, à vélo ou en voiture, avec le plus de monde possible, à Kleine Brogel pour un dernier Bombe-SPOTting. De tout le pays, de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie, des bus partiront vers Kleine Brogel. Des groupes de ‘bombe-spotting’ régionaux, nous aident à préparer l’action. Nous pénétrerons sans autorisation dans la base militaire où sont stockées les armes nucléaires et occuperons le domaine. Apportez votre casse-croûte, car  nous allons nous installer sur place et pique-niquer. Tant que nous occuperons la base, aucun avion ne pourra décoller et la Belgique ne pourra perpétuer son crime. Nous transgresserons consciemment la loi, afin de porter les armes nucléaires devant le tribunal. Strictement non-violents, bien entendu, mais pas moins décidés pour autant. Car nous sommes sûrs de nous : le Droit International nous oblige à intervenir là où se préparent des crimes contre l’humanité et nous sommes prêts à nous justifier devant un jury d’assises. Ceux qui, le 5 octobre, ne veulent pas pénétrer dans la base, peuvent se manifester en marchant, en faisant du vélo, en pique-niquant autour du domaine.

 

 

 

BOMBE-SPOTTING : UN ENGAGEMENT À MENER UNE ACTION NON-VIOLENTE

Le Bombe-spotting à Kleine Brogel n’est pas une manifestation ordinaire, mais une action de désobéissance civile. L’honnêteté, l’ouverture d’esprit, la non-violence active et le sens des responsabilités sont des conditions de base pour participer. Chaque participant au Bombe-spotting sera largement mis au courant avant de pénétrer dans la base militaire. En signant une « déclaration d’engagement », il (elle) s’engagera à respecter les conditions de base et à soutenir les actions effectives de désarmement qui auront lieu après le 5 octobre 2002.

 

BOMBE-STOPPING

Après le 5 octobre, ce n’est pas fini. Nous passerons « de Bombe-SPOTting à Bombe-STOPping ». Si après le dernier Bombe-spotting, le gouvernement n’est toujours pas prêt à renvoyer les armes nucléaires et à appliquer le Droit International, nous soutiendrons les actions de désarmement effectif qui rendront impossible l’utilisation d’armes nucléaires : le Bombe-STOPping.

Cela veut dire qu’après la réunion de l’OTAN de décembre 2002, de petits groupes de personnes bien préparées pénétreront ouvertement dans la base et essayeront, d’une manière strictement non-violente, d’empêcher réellement l’utilisation des armes nucléaires. Allons-nous nous-mêmes démanteler une arme nucléaire ? Non, nous ne pourrions jamais y parvenir de manière sécurisée. Mais l’utilisation de ces armes nucléaires nécessite tout un système pour transmettre l’ordre d’utilisation, préparer les armes nucléaires et enfin les transporter. Si nous nous en prenons de manière effective à ce système, il est impossible d’utiliser correctement les armes nucléaires. La non-violence, la visibilité et le sens des responsabilités sont autant d’éléments fondamentaux pour les actions de Bombe-STOPping. Cela signifie que les activistes ne se cachent pas mais assument ouvertement la responsabilité de leurs actes et sont prêts à se justifier devant un jury d’assises.

Au cours de l’année électorale 2003, une nouvelle action de masse montrera que les actions de Bombe-STOPping sont soutenues par une grande partie de notre société.

 

VOTRE COMPLICITÉ POUR EMPÊCHER DES CRIMES DE GUERRE !

Tout le monde peut soutenir cette campagne en signant la « déclaration d’engagement ». L’association CNAPD, d’autres organisations telles que 11.11.11 ou Oxfam-Solidarité et beaucoup d’autres l’ont déjà fait. En même temps que votre signature, nous vous demandons de verser une participation financière sur le numéro de compte de l’asbl Bomspotting. En versant ne fusse qu’1 euro,  vous devenez juridiquement complice de la prévention de crimes de guerre, même si vous ne pouvez pas venir à Kleine Brogel.

 

Pour plus d’infos : Forum voor Vredesactie, Voor Moeder Aarde 03/281.68.39 - 0479 68 24 43

www.vredesactie.be  Une organisation de l’asbl Bomspotting.

 

 

AMÉRIQUE DU SUD

Mexique - Massacre de paysans

 

Le 31 mars dernier, à Agua Fria, dans la commune de Santiago Textilan, état de Oaxaca au Mexique, 26 paysans ont été assassinés. Suite à cela, la Police de l'état à débarqué dans la localité de Las Huertas, commune de Santo Domingo Teojomulco, emprisonnant 17 personnes dont femmes et enfants, violemment, détruisant leurs domiciles et volant leurs affaires. Les autorités locales insinuent que les assassinats sont la conséquence de conflits pour la terre entre les deux communes.

Le Conseil Indigène Populaire de Oaxaca "Ricardo Flores Magón" dénonce une fabrication de boucs-émissaires dans le but d'amplifier la répression et le contrôle sur la région. Selon eux, la marginalisation et l'oubli sont des éléments qui, joints au narcotrafic, au trafic d'armes et à l'existence de bandes organisées, directement liées au Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI), crèent un climat propice à la destruction du tissu social de la région. Ils remarquent aussi qu'il y a énormément de coïncidences dans le fait que ces « conflits intercommunautaires », ces assasinats et ces groupes paramilitaires apparaissent dans des régions où existent des ressources stratégiques. Tout indique que ces meurtres sont un prétexte pour faire croire que les communautés indigènes ne peuvent pas vivre en paix et ainsi pouvoir installer une Base d'Opérations Mixtes (armée + police). Parmi les ressources de la région on peut citer : la biodiversité, l'eau, la forêt, le fer, l'or et l'argent. On connaît les intérêts dans la région du Groupe Aço do Norte et de la transnationale Aceralia, liés, on le pense, au Plan Puebla Panamá.

 

Traduit librement par Jorge  

(Indymedia Brésil)

Source/auteur : CMI-POA