QUELQUES DATES …

 

Le 1er janvier 1994, au Mexique, au cri de "Ya Basta!" (Ça suffit!) soulèvement des indiens du Chiapas qui refusent l'ordre politico-économique des U.S.A. Si ce mouvement n'est pas spécifiquement anarchiste, il est le plus bel exemple de résistance de la fin du XX° et du début du  21ème Siècle . Avec le sous-commandant Marcos, dirigeant et porte-parole de la guérilla zapatiste  (E.Z.L.N), ils ont besoin de notre soutien et nous avons besoin de leur courage pour continuer à résister. Pour vous tenir au courant des événements du Chiapas, un très beau site en français est ouvert à l'adresse suivante: Collectif Ya Basta ! : http://zapata.com/yabasta.html. Des infos se trouvent sur le site du Comité de Solidarité aux Peuples du Chiapas en Lutte : http: //ouvaton.org/cspcl

 

Les 1er janvier 1881 mort d'Auguste Blanqui et 2000 d'Arthur Lehning.

 

Le 2 janvier 1965, à Naples, une bombe saute au Consulat d'Espagne. L'attentat est revendiqué par les anarchistes espagnols (CNT, FAI et FIJL) qui déclarent : "Tant que le peuple ibérique continuera à être opprimé par la dictature fasciste, la dynamite rappellera que la voix de la liberté ne peut être étouffée. Vive l'anarchie".

 

Le 3 janvier 1925, Mussolini met fin au régime parlementaire et décrète la dissolution de l'USI (Unione Sindacala Italiana) anarcho-syndicaliste.

 

Le 4 janvier 1917, naissance de Léo Voline à Paris, troisième fils de Voline. Partageant avec son père l'idéal libertaire, à 20 ans, il part pour l'Espagne où il s'incorpore dans une colonne confédérale de la C.N.T. En février 1938, son unité est encerclée et décimée par les fascistes. En 1986 il réédite "La révolution Inconnue" en l'augmentant de conclusions inédites.

 

Le 4 janvier 1856, naissance de Maurice Mac-Nab à Vierzon. Poète, chanteur, interprète, il débute au cabaret des "Hydropathes" puis au "Chat noir" mais meurt subitement à 33 ans. Il est l'auteur du fameux "Métingue du Métropolitain", oeuvre parodique qui deviendra un des classiques de la contestation.

 

Le 4 janvier 1960 mort d'Albert Camus.

 

Le 5 janvier 1960, mort de Francisco Sabaté Llopart dit El Quico. Né le 30 mars 1915 à Barcelone, il adhère à la C.N.T en 1931. En 1932, suite aux événements de Fijols, il crée le groupe d'action "Los Novatos" et adhère à la F.A.I. En 1935, il refuse le service militaire et effectue sa première expropriation pour le comité d'aide aux prisonniers. Les 18 & 19 juillet 36, le soulèvement fasciste est brisé à Barcelone. C'est le début de la révolution libertaire. Le 27 août 36, Sabaté s'engage avec son frère José dans la colonne de la C.N.T- F.A.I qui combat sur le front d'Aragon. A la fin de la guerre, il est interné en France au camp du Vernet. Libéré, il poursuit la lutte clandestine en Espagne. Le 20 août 45, il réussit à libérer deux camarades. Avec son groupe, il multipliera les coups de mains contre l'État franquiste et les entreprises et banques pour financer le mouvement. Le 2 mars 49, ils abattent deux chefs de la phalange. Sabaté réussit plusieurs fois à échapper à la police mais beaucoup de compagnons sont arrêtés ou tués. Le 5 janvier 60, il passe la frontière avec 4 compagnons ; encerclés par l'armée et la garde civile ils sont abattus. Ainsi s'achève une des pages les plus tragiques et méconnues de la lutte anti-franquiste (Voir "Sabaté, guérilla urbaine en Espagne 1945-1960" d'Antonio Tellez Sola).

 

Le 5 janvier 1881, une foule énorme accompagne la dépouille du "vieux" révolutionnaire Auguste BLANQUI jusqu'au Père Lachaise. Parmi les délégués des organisations ouvrières, Louise Michel lui rend un vibrant hommage.

 

Le 6 janvier 1858, naissance de Sébastien Faure à Saint-Etienne. Figure importante de l'anarchisme français, il fut séminariste avant d'être libre-penseur et socialiste avant de devenir anarchiste en 1888. Après l'exécution d'Auguste Vaillant en 1894, il devient le tuteur de sa fille Sidonie. Il est jugé et acquitté six mois plus tard lors du Procès des trente. En 1895, il fonde avec Louise Michel "Le Libertaire". Il soutient activement Dreyfus. En 1904 il crée, près de Rambouillet, une école libertaire "La Ruche" qui ne cessa de se développer jusqu'à la guerre qui la contraindra à fermer en 1917. En 1916, il lance le périodique "Ce qu'il faut dire" plusieurs fois censuré. En 1918, il est emprisonné pour avoir organisé un meeting interdit. Outre ses qualités de pédagogue et d'orateur, il est l'auteur de livres : "La douleur universelle" (1895), "Mon communisme" (1921), "L'imposture religieuse" (1923), "Propos subversifs", etc. et l'initiateur de l'Encyclopédie Anarchiste. Il meurt  le 14 juillet 1942.

 

Le 7 janvier 1919, à Buenos Aires, débute la "Semaine Sanglante" : la police tire sur les ouvriers manifestant pour la journée de 8 heures : 4 morts et une trentaine de blessés. Une grève générale suit. De nouveaux accrochages avec la police, le jour des obsèques, feront plus de 50 morts. Réfugiés dans l'usine Vasena, les ouvriers en sont chassés par 30 000 fantassins. Les anarchistes sont attaqués par les syndicats réformistes et les groupes paramilitaires "Les défenseurs de l'Ordre" aidés par la police. Les sièges syndicaux, imprimeries, bibliothèques sont fermés.

 

Le 8 janvier 1892, révolte paysanne en Andalousie, au cri de "Vive la révolution sociale". Des centaines d'ouvriers agricoles prennent la ville de Xérès. La sédition est vite matée et les meneurs sont arrêtés et torturés. Quatre d'entre eux sont condamnés à mort et exécutés le 10 février 1892, ce qui déclenchera de nouvelles vagues de violence.

 

Le 9 janvier 1905, mort de Louise Michel, née à Vroncourt (Haute-Marne), le 29 mai 1830. Institutrice socialiste puis anarchiste, elle participe activement à la Commune de Paris secourant les blessés, faisant le coup de feu sur les barricades ou en écrivant dans "Le cri du peuple" de Jules Vallès. Elle échappe à la mort mais est arrêtée par les Versaillais (qui avaient pris sa mère en otage) et condamnée à la déportation en Nouvelle Calédonie où elle prendra la défense des Canaques victimes du colonialisme. Amnistiée avec les autres communards, elle revient à Paris en novembre 1880 : les ouvriers parisiens l'accueillent triomphalement comme le symbole de la résistance communarde. Elle poursuit son action militante donnant d'innombrables conférences à travers la France. Condamnée, en 1882, à 15 jours de prison pour "outrage à agents" puis, en juin 1883, à six ans "pour incitation au pillage", En janvier 1888, elle est victime d'un attentat mais obtient la grâce de son agresseur. De nouveau inquiétée par la police suite aux émeutes du 1er mai 1890, elle s'exile en Angleterre. Elle fonde, en 1895, avec Sébastien Faure, le journal "Le libertaire".  Elle meurt à Marseille le 9 janvier 1905, à l'issue d'un meeting. Son enterrement à Paris, le 22 janvier 1905, donne lieu à un immense rassemblement.

Déclaration au tribunal en 1883 : "S'il y a une coupable à vos yeux, c'est moi, et moi seule. J'ai fanatisé tous mes amis. Je ne vois que la révolution. C'est elle que je servirai toujours. C'est elle que je salue. Puisse-t-elle se lever sur des hommes au lieu de se lever sur des ruines".

 

Le 10 janvier 1859, naissance de Francisco Ferrer.

 

Du 8 au 12 janvier 1933, soulèvements anarchistes en Espagne, mais c'est en Andalousie qu'ils remportent quelques succès. Les bâtiments de la police et de l'armée sont attaqués, les anarcho-syndi-calistes s'emparent d'édifices publics et y proclament le communisme libertaire. Cette insurrection sera matée par les forces gouvernementales. Dans un petit village de la province de Cadix, Casas Viejas, les "Gardes d'assaut" (créés par la République), s'illustrent par leur barbarie en assassinant une partie des villageois, brûlant vif les autres rassemblés dans une chaumière. En 1984, le film de José Luis Lopez del Rio "Casas Viejas" a relaté ces faits avec des survivants de la tragédie.

 

Le 13 janvier 1894, en Lunigiana (Italie), les anarchistes se constituent en bandes armées pour soutenir les Siciliens victimes de l'état de siège, décrété début janvier pour réprimer les révoltes dues à l'augmentation de la farine. Le 31 janvier, le tribunal militaire condamnera Luigi Molinari à 23 ans de prison comme instigateur de l'insurrection. Suite à un mouvement de protestation, il sera amnistié le 20 septembre 1895.

 

Le 13 janvier 1883, au théâtre de Christiania (Oslo, Norvège) est donné la première représentation de "Un Ennemi du Peuple" (En Folkefiende) d'Henrik Ibsen.

 

Le 15 janvier 1809, naissance de Pierre-Joseph Proudhon, à Besançon. Penseur, économiste, sociologue et révolutionnaire, considéré par certains comme le "Père de l'anarchisme", même si son oeuvre novatrice et variée n'est pas exempte de contradictions (en particulier sur la place des femmes dans la société, qui sera l'un des principaux griefs retenus contre lui). Un de ses premiers ouvrages sort en 1840 : "Qu'est-ce que la propriété?" qui fait aussitôt scandale, Proudhon échappant de peu à un procès. En 1841 et 1842, paraîtront le 2° et 3° mémoires sur la propriété. Le dernier, "Avertissement aux propriétaires" est saisi. Proudhon, poursuivi, sera finalement acquitté. Pendant l'hiver 1844, il rencontre Bakounine, Marx, etc. Le 15 octobre 1846, il publie "Système des contradictions économiques ou philosophie de la misère". Il y a rupture avec Marx qui, dans "La misère de la philosophie", le traite de petit bourgeois. Après la révolution de février 48, Proudhon est élu, le 4 juin, aux élections complémentaires de l'Assemblée nationale. Le 31 juillet, il y prononce un violent réquisitoire contre la bourgeoisie. En 1849, il crée une "Banque du Peuple" qui ne rencontrera qu'indifférence. Suite à trois articles parus dans "Le Peuple", il est condamné à trois ans de prison d'où il sortira en juin 1852. "Les confessions d'un révolutionnaire pour servir à l'histoire de la révolution de février", écrites en prison, sont publiées en octobre 1849. "La révolution sociale démontrée par le coup d'État du 2 décembre" sort en juillet 1852. "De la justice dans la révolution et dans l'église", paru en 1858, lui vaut 3 ans de prison mais il se réfugie en Belgique où il continue d'écrire. Il rentre à Paris fin 1862. "Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution" paraît le 14 février 1863 alors qu'il est malade. "De la capacité politique des classes ouvrières" ne sortira qu'après sa mort, survenue le 19 janvier 1865. Théoricien du fédéralisme et du mutualisme, sa pensée aura une profonde influence sur toute l'histoire sociale des 19 et 20ème siècles.

 

Le 15 janvier 1870, à Madrid, sortie de "La Solidaridad", premier organe de la section espagnole de l'A.I.T. créé par Anselmo Lorenzo et ses compagnons

 

Le 15 janvier 1978, à Barcelone, alors qu'une manifestation de la C.N.T légalisée depuis six mois, regroupe plus de 10.000 personnes protestant contre les pactes de la Moncloa attribuant aux seules organisations syndicales C.C.O.O (communiste) et U.G.T (socialiste) le droit de représenter les travailleurs, la salle des fêtes la "Scala" (éloignée du trajet de la manifestation) est incendiée par des inconnus, provoquant la mort de quatre personnes, dont deux ouvriers du syndicat du spectacle de la C.N.T. Mais c'est chez les anarchistes et anarcho-syndicalistes que la police dirige ses "investigations", arrêtant de nombreux militants(es) qui sont insultés et frappés. Le 17 janvier, la police annoncera avoir arrêté les "coupables", victimes d'une des plus importantes manipulation juridico-policière destinée à discréditer la C.N.T : affreusement torturés, ils signent des aveux pour abréger leurs souffrances. En décembre 1980, ils seront condamnés à de lourdes peines de prison lors d'un procès truqué placé sous haute surveillance policière.

 

Le 17 janvier 1985, mort de Hashimoto Yoshiharu à Tokyo, âgé de 55 ans. Anarchiste japonais fondateur, dans les années 60, de la maison d'édition "Barukan-sha", rédacteur de la revue "Anaki" (Anarchie), écrivain et traducteur, en japonais, de nombreuses oeuvres de penseurs et théoriciens du mouvement anarchiste international : Proudhon, Kropotkine, Emma Goldman, Oscar Wilde etc. Dans les années 70 il a milité dans le groupe de Miura Seiichi, autour du "Libertaire".

 

Le 17 janvier 1920, à Turin (Italie), sortie du n°1 de "Cronaca Sovversiva", journal anarchiste anti-organisationnel, publié par Luigi Galleani et Raffaele Schia-Viana.

 

Le 18 janvier 1932, dans la région minière catalane du Haut Llobregat, le communisme libertaire est proclamé. L'État mate l'insurrection en une semaine, une centaine de militants étant déportés à Rio de Oro dont Ascaso et Durruti.

 

Le 19 janvier 1898, à Paris, Georges Claude Etievant, typographe anarchiste, condamné en 1892 à 5 ans de prison pour le vol de dynamite utilisé par Ravachol, puis à 5 autres par contumace pour des articles dans "Le libertaire", recherché par la police, décide de porter la violence là où elle s'exerce habituellement : il frappe à coup de poignard le factionnaire du poste de police de la rue Berzelius. Enfermé sans avoir été fouillé, il blesse un autre agent d'un coup de feu. Condamné à mort le 15 juin 1898, sa peine sera commuée en travaux forcés à perpétuité. Il meurt au bagne de Guyane.

"Par le fait même de sa naissance, chaque  être a le droit de vivre et d'être heureux. Ce droit d'aller, de venir librement dans l'espace, le sol sous les pieds, le ciel sur la tête, et le soleil dans les yeux, l'air dans la poitrine, -ce droit primordial, antérieur à tous les autres droits, imprescriptible et naturel,- on le conteste à des millions d'êtres humains." (In" Déclaration d'Etievant au tribunal".)

 

Les 19 janvier 1803, mort de Sylvain Maréchal, 1808, naissance de Lysander Spooner, 1865, mort de Pierre-Joseph Proudhon, 1941, mort de Paul Reclus (fils d'Elie) et 1947, de Luigi Bertoni.

 

Le 20 Janvier 1966, naissance de Gabriel Buendia-Aulet du groupe Fratanar

 

Le 22 janvier 1905, "Dimanche rouge" de St.-Petersbourg. L'armée tire sur des ouvriers et paysans manifestant pour réclamer des réformes sociales au Tsar (Plus de mille morts). C'est la première révolution russe. Dès le lendemain, Voline fait partie du premier soviet créé pour aider les victimes de la répression.

 

Le 23 janvier 1923, à Paris, Germaine BERTON, jeune anarchiste, va au siège de l'Action Française, pour tuer Léon Daudet, propagandiste haineux. Celui-ci étant absent, elle est reçue par son second, Marius Plateau, qui l'agresse verbalement. Elle lui tire dessus et le tue puis tente en vain de se suicider. Séverine, Louis Lecoin et d'autres viendront la soutenir lors de son procès où elle sera acquittée.

 

Le 23 janvier 1919, à Bolché-Mikha-ilovska (Ukraine), 1er congrès de la Makhnovtchina. Cent délégués des paysans et ouvriers décident la mobilisation des combattants de la guerre de 14-17 qui n'est pas obligatoire, mais moralement impérative pour la défense de la révolution. (Voir "Makhno, le cosaque de l'anarchie" d'Alexandre Skirda).

 

Le 24 janvier 1911, mort de Shusui Denjiro Kotuku, né le 22 septembre 1871 à Nakamura, Japon. Figure marquante de l'anarchisme japonais, journaliste et écrivain, il est d'abord socialiste. En 1901, il publie "L'impérialisme, monstre du 20e siècle", puis en 1903 "L'essence du socialisme". Il crée avec Toshihito Sakai la revue "La plèbe" (Heimin Shimbun"), qui est interdite suite à un de ses articles contre la guerre Russo-japonaise. Emprisonné, il découvre l'anarchisme à la lecture d'un texte de Kropotkine. Libéré en 1905, il part aux U.S.A. où il rencontre des militants anarchistes. De retour au Japon en 1906, il réédite "La plèbe", traduit Kropotkine et milite activement (création de syndicats et tournées de propagande). Face au développement du mouvement libertaire, l'État prend peur et fait arrêter 26 anarchistes pour complot contre l'empereur. Le 18 janvier 1911, 24 sont condamnés à mort. Douze d'entre eux sont pendus le 24 janvier 1911, dont Kotuku et sa compagne Yugetsu Sugo Kanno.

 

Le 24 janvier 1915, à Pise, les anarchistes italiens, fidèles à leurs convictions, se déclarent contre la guerre, Malatesta ayant déjà protesté, en décembre 1914, contre les signataires du "Manifeste des 16" conduits par Kropotkine et Jean Grave.

 

Le 25 janvier 1901, mort d'Hyppolyte Prosper Olivier Lissagaray, né le 24 novembre 1838, dans une famille basque. Socialiste, républicain, un en-dehors qui ne s'engagera ni pour l'Internationale, ni pour aucun parti bien que ses sympathies aillent des Blanquistes anticléricaux aux anarchistes et à son ami Amilcare Cipriani. Après un séjour en Amérique, il s'installe à Paris en 1860 et fonde une sorte d'Université Populaire. Il s'engage contre l'Empire et publie, en 1868, le journal "l'Avenir". Son action lui vaudra de nombreuses condamnations. A la chute de l'Empire, il est nommé commissaire de la guerre à Toulouse. Le 18 mars 1871, il participe à la Commune de Paris et combat sur les barricades lors de la "semaine sanglante". Il écrit "Huit journées de mai derrière les barricades", publié fin 1871 à Bruxelles où il se réfugie avant de s'exiler en Angleterre. Amnistié en 1880, il rentre à Paris où il poursuit son combat, ponctué de condamnations et de duels, en créant le journal "La bataille". Il est l'auteur de "Histoire de la Commune de 1871, éditée en 1876 et aussitôt interdite.

"La dernière barricade des journées de mai est rue Ramponneau. Pendant un quart d'heure, un seul fédéré la défend. Trois fois il casse la hampe du drapeau versaillais arboré sur la barricade de la rue de Paris. Pour prix de son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s'échapper."

 

Le 29 janvier 1910, naissance de Maurice Joyeux, à Paris. Figure marquante de l'anarchisme français, il milite très jeune, rallie le Comité des Chômeurs dont il sera le secrétaire et relate leurs premières actions dans "Consulat Polonais". L'attaque de ce Consulat lui vaut 1 an de prison, en 33. Il adhère à l'Union Anarchiste en 35 et est condamné à six mois de prison pour violence à agents. En 36, il participe aux occupations d'usines et anime le Front Révolutionnaire. En 38, six mois de prison pour violences réfractaires à la guerre. Il est arrêté en 40 et condamné à 5 ans de prison. Incarcéré à Montluc, il s'évade après avoir fomenté une mutinerie (cf. "Mutinerie à Montluc, 1971) mais il sera repris et libéré en 1944. Dès la Libération, il s'emploie à la reconstruction de la Fédération Anarchiste et à l'édition du "Libertaire". Il milite aussi activement dans le syndicat CGT-FO et ouvre une librairie à Paris "Le Château des brouillards". En 53, c'est la scission. Georges Fontenis, qui avait créé "l'Organisation Pensée Bataille" (O.P.B) à l'intérieur même de la F.A., provoque son éclatement en plusieurs organisations dont la F.C.L (Fédération communiste libertaire). Joyeux reconstruit la F.A autour du  "Le Monde Libertaire" et de sa librairie qui verront le regain des idées libertaires en mai 68. Avec sa compagne, Suzy Chevet, et le groupe Louise Michel, il crée "La Rue", revue d'expression culturelle libertaire. En 81, il est le premier invité de Radio Libertaire. Il meurt le 9 décembre 91 en laissant, outre divers ouvrages théoriques, deux livres de souvenirs "Sous les plis du drapeau noir" et "Souvenirs d'un anarchiste".

 

Le 29 janvier 1911, au Mexique, en Basse Californie, offensive du parti libéral mexicain de Ricardo Flores Magon (mouvement révolutionnaire libertaire qui a pour devise "Tierra y Libertad"). Mexicali est conquise sous la conduite de Simon Berthold et Jose Maria Leyva. La révolution s'étend aux autres provinces du Mexique. Les Magonistes, aidés par de nombreux internationalistes dont des membres de l'I.W.W vont, durant cinq mois, faire vivre "La Commune de Basse- Californie", expérience de communisme libertaire : abolition de la propriété, travail collectif de la terre, formation de groupes de producteurs, etc.

 

Le 30 janvier 1871, naissance de Stoyanov Parachkef à Giurgiu (Roumanie). Figure importante de l'anarchisme roumain et bulgare, il est à l'origine des premiers groupes libertaires roumains. Lors de ses études de médecine, en Suisse, il se lie avec les principaux théoriciens anarchistes : Kropotkine, Reclus, etc. En 1890, à Paris, il est poursuivi pour avoir signé avec Merlino un manifeste antimilitariste et doit fuir la France. Il entretient une abondante correspondance avec Louise Michel. En 1918, il est nommé professeur de chirurgie à l'université de Sofia, ce qui ne l'empêche pas de collaborer avec les Bulgares Stoinoff, Kilifarski, etc., aux publications libertaires et aux activités clandestines du mouvement. Il meurt en novembre 1941.

 

Le 30 janvier 1978, à Barcelone, cinquante anarchistes sont arrêtés et "accusés de vouloir reconstruire la F.A.I". Franco est mort, mais les vieilles peurs de voir renaître une puissante organisation révolutionnaire sont toujours là !

 

Le 31 janvier 1924, suicide de Georges Simeonov Popov, né à Kilifarévo, en 1900. Anarchiste bulgare, instituteur, poète, orateur et organisateur des groupes anarchistes, il est à l'origine de l'insurrection contre le coup d'État de juin 1923 qui est maté par l'armée en une semaine de combat. Popov se réfugie dans la montagne, formant avec d'autres compagnons des maquis anarchistes, qui harcelèrent, par des actions de sabotage, les unités de l'armée. Mais durant l'hiver, sa cachette est découverte et, encerclé, il se suicide pour ne pas tomber entre leurs mains.

 

Le 31 janvier 1869, à Naples, sous l'impulsion de Bakounine, les compagnons italiens fondent la première section italienne de l'Internationale.

 

Les 31 janvier 1899, naissances d'Aristide Lapeyre et 1903, de Roger Monclin.

 

D’après un travail de éÉric et éCathy

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