Médisance…

Cela m’a toujours frappé (aïe!) …

Le bonheur que prennent les gens au malheur des autres ; un peu comme Les Vampes quand elles disent en ricanant : « Et si on disait du mal des gens ! ». Les ragots fusent de partout… c’est à peine si on ne me demande pas si j’ai un décès dans la famille (ou tout simplement faire colporter ce bruit) parce que je suis toujours habillé en noir.

 

               

Cette médisance m’a attrapé, il y a peu…

 

J’étais en congé de maladie pour cause de dépression depuis presque un mois et demi qu’arrivent les corbeaux ; ces oiseaux de mauvaises augures, ces super-héros qui vont vous sortir de la merde, ces gens qui savent mieux que vous ce dont vous souffrez alors que vous même, vous ne savez pas ce que vous avez ; ces gens aujourd’hui veulent vous aider, alors qu’hier, ils vous urinaient dessus pendant que vous creviez dans le caniveau… des braves gens, bien pensant, quoi ! 

 

Le problème est que ces braves gens, je voulais qu’ils me foutent la paix, tout simplement.

Mais en bon catho qu’ils sont et la curiosité aidant, eux ne l’entendent pas de cette oreille.

C’est ainsi que je m‘empresse de les quitter et me réfugie dans la salle-de-bain. Légèrement insistant, ceux qui hier t’auraient écrasé en voiture (ils ne l’auraient pas fait exprès, on distingue très mal les vêtements noirs dans l’obscurité), aujourd’hui veulent absolument te sortir des griffes du démon qui te hante (je ne crois pas en dieu donc forcément pas en l’autre).

 

Le démon est soi-disant à mes trousses mais ils se trompent sur son identité.

Croyant que j’allais faire une bêtise (la bêtise  étant seulement derrière la porte), ils se mettent à défoncer celle-ci (alors que j’ai eu tant de mal à la fabriquer).

 

Une chanson me vient en tête…fait comme l’oiseau, puis une autre ; le courage des oiseaux repris par mes pottes des Binamés ; çà y est, je passe le velux et grimpe sur le toit (chanson des Bérus), là au moins, ils ne m’emmerderont plus.

C’était trop beau pour être vrai…

Un de ces zouaves à appelé le SAMU (ce qui me met dans une colère grave) et de surcroît qui suit, les Flics (Ce qui m’énerve encore plus).

Ne saute pas, me disent les biens pensant…comme si j’avais envie de les retrouver !

 

Profitant de l’arrivée du SAMU et des keufs, je descends et ferme toutes les portes de mon habitation à clef.

 

Je me vois déjà fusillé par ces pandores tel Mesrine.

Un(e) de ces braves gens réussit, par je ne sais quel stratagème, à me subtiliser les clefs de l’arrière de la maison. « Allez-y !  » leur crie-t-elle (on aurait un chef d’escadron à la légion mobile…vous savez, ceux qui frappent et qui font mal…).

Ils essayent d’entrer… et hop me voilà rugissant, comme un lion. « Ceci est une propriété privée, leurs dis-je ; vous êtes invités ? (Je lutte contre celle-ci mais les pandorres (comme les appelait notre copain Georges), eux y croient dur comme fer) Le prochain qui fait un pas, je le plante  ! (étant armé d’un couteau à steak).

Ont-ils eu peur de ma carrure de crevette de compétition ?… ils font demi-tour.

Les mauvaises gens s’en vont.

 

Dans mon village, on a raconté que j’avais battu mon fils de deux mois et m’étant rendu compte de ma bêtise, je m’étais ouvert les veines et étais monté sur le toit (il faut être fort…bien souvent quand on se taille les veines…on se taille les tendons ; ce qui veut dire plus de préhension).

De surcroît, je reçois une facture d’ambulance de 58€ (que je n’ai pas demandée) comme si je n’avais que çà à penser.

 

Comme le disait l’affiche : "C’est moins le bruit des bottes qu’il faut craindre que le silence des pantoufles".

Vive l’Anarchie !

 

«Tof

Citations

 

"La liberté commence par une interdiction : celle de nuire à la liberté d’autrui".

"Nos désirs sont désordres".

"Ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités sont ceux qui croient à la réalité de leurs désirs".

"Un bon maître, nous en aurons un lorsque chacun sera le sien".

Anonymes (Mai 1968)

 

"Cette immodération, cette désobéissance, cette révolte de l’esprit humain contre toute limite imposée soit au nom du Bon Dieu, soit au nom de la science, constituent son honneur, le secret de sa puissance et de sa liberté. C’est en cherchant l’impossible que l’homme a toujours réalisé et reconnu le possible, et ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait le possible n’ont jamais avancé d’un seul pas".

Michel Bakounine L'Empire Knouto-germanique

 

"Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.

Tous ces hommes qui disent que le peuple doit se gouverner, gouvernent réellement le peuple".

Anselme Bellegarrique Au fait, au fait

 

Je n’oublierai jamais la détente, l’exaltation et la fierté que me causa, une des toutes premières fois qu’enfant on me mena dans un cimetière - parmi tant de monuments funéraires déprimants ou ridicules - la découverte d’une simple table de granit gravée en capitales rouges de la superbe devise : NI DIEU NI MAÎTRE.

La révolte seule est créatrice de lumière

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André Breton Arcane 17