--------------------

Seville 2002

"Contre l'exploitation et la precarite : sieste generalisee !"

Bulletin de la contestation

Parution provisoire et aleatoire

http://hns.samizdat.net/rubrique.php3?id_rubrique=32

 

 

o Marches Européennes : Jerez -> Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : Stay tuned ...

 

Après une marche de plus de 3h30, les marcheurs traversent le magnifique pont del Alamillo et arrivent dans le superbe parc qui servira de camping pour tous les participants du contre-sommet

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1290

--------------------

 

 

o Laboratoire de la désobéissance dans les mobilisations autour du Sommet européen de Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : Désobéissants contre l'Europe du Capital

 

Une pluralité de subjectivités ont préparé des actions et des initiatives pour les évènements politiques à venir (Les Contre-sommet de Séville, la Caravane-marche des résistances sociales, le Carnaval contre le Capital, et la généralisation des grèves du 20 juin). Nous avons décidé de nous constituer pour ces évènements en un mécanisme spatial commun, en une structure organisationnelle ouverte.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1289

--------------------

 

 

o Cinq cent militants portugais empêchés avec violence d'aller manifester à Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Aris - Auteur/source : [BCN

Indy->http://barcelona.indymedia.org]

 

Huit autobus avec 400 activistes du Bloc des Gauches portugais qui voulaient arriver à Séville pour participer à la Manifestation contre le sommet de l'UE ont été retenus par la force à la frontière du Portugal, à la hauteur de Rosal. Deux autres autobus avec 100 portugais ont été aussi bloqués en un autre point de la frontière portugaise.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1288

--------------------

 

 

o Occupation-séquestration des sans-papiers de la fac de Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : [Olivier

Touron->mailto:otouron@hotmail.com]

 

14ème jour d'occupation de la fac de Seville par 400 sans-papiers, "protégés" du monde extérieur par la Guardia Civile pendant toute la durée du contre-sommet. Ils commencent aujourd'hui une grève de la faim alors que la police empêche les soutiens venus au contre-sommet de les rejoindre.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1287

--------------------

 

 

o Séville dans la guerre globale

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Aris - Auteur/source : Desobedient@s

 

Voici le texte d'appel de l'action de désobéissance sociale convoquée ce matin à Séville et qui a tournée en occupation de l'église du Sauveur suite à l'intervention de la police. « Nous désertons votre guerre. Aucun être humain n'est illégal ! »

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1286

--------------------

 

 

o Ballet de camions de police devant l'église San Salvadore

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : Stay tuned ...

 

Au moins 5 camions de flics viennent d'arriver dans une petite rue à proximité de l'égise San Salvadore. Les keufs, sont descendus et mettent des protections sur les camions ... alors que quelques personnes se sont assises devant les camions pour les empêcher d'avancer.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1285

--------------------

 

 

o Impressions sévillanes

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : Tiny

 

Petite chronique d'un militant français à Séville. Résumé de la soirée d'hier et impressions diverses. Ambiance morne aux différentes manifs, où il y a peu de monde et surtout, une atmosphère pesante liée aux contrôles policiers incessants.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1284

--------------------

 

 

o La police aux portes de l'église San Salvadore

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Pedro - Auteur/source : Tiny et Stay tuned ...

 

Les forces de police encerclent l'église San Salvadore, dans laquelle des militants préparaient une action en faveur des sans papiers.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1282

--------------------

 

 

o Petites remarques sur la stratégie policière à Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Anonyme - Auteur/source : Block électrique

 

Peu de confrontations directes avec la police à Séville, mais une véritable et pesante ambiance d'état d'exception permanent : pas de charges violentes des policiers anti-émeute, mais un quadrillage méticuleux et complet de la ville et des alentours.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1278

--------------------

 

 

o L'arrivée des Marches Européennes sur Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Aris - Auteur/source : Stay tuned

 

Après plus d'une heure et demi de retard, suite au blocage du convoi par les flics (tout le monde contrôlé, mais seules les hampes de drapeaux ne sont pas passée), a eu lieu la marche/manifestation dans les quartiers populaires de Seville. 3h30 de marche sous une forte chaleur...

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1277

--------------------

 

 

o Le Forum dénonce des tentatives de diviser le mouvement

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Aris - Auteur/source : [BCN

Indy->http://barcelona.indymedia.org]

 

Le Forum Social de Séville dénonce la tentative des autorités de diviser le mouvement antiglobalisation entre « bons » et « mauvais ». Tout au long des deux dernières journées les actions pacifiques d'autres collectifs spécifiques ont été durement réprimés, alors même que celles convoquées par le Forum Social ont été eut lieu sans incidents majeurs.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1276

--------------------

 

 

o Hier soir, petites manifs sous contrôle à Séville

-------------------------------------------------------------------------

Mis en ligne par Aris - Auteur/source : La Haine - Foro social

 

La fin de la première journéee du « contre-sommet » de Séville devait être marquée par plusieurs manifestations... C'est dans une ambiance bizarre d'état de siège « soft » que se dérouleront un certains nombre de cortèges, assez modestes, et plusieurs dizaines de petites actions symboliques.

>> http://hns.samizdat.net/spip_redirect.php3?id_article=1275

--------------------

 

Séville dans la guerre globale
Manifeste de l'occupation de l'église du Sauveur

Désobéissance en soutien aux immigrés occupants et en grève de faim

Ceux qui ont le pouvoir ont refermé un mur sur Séville.

Des camarades venus du monde entiers sont bloqués aux frontières et
aux abords de la ville. Des policiers en civils qui lisent le journal
à l'envers, et d'autres en train de cuire dans leurs tristes
uniformes, intimident les gens avec tout leur arsenal, les contrôles
d'identité et la fouille des effets personnels, etc. La propagande
sur un supposé risque de violence activiste abreuve la population. Le
filtrage de tout ce qui dément le mensonge officiel. Comme en temps
de guerre, Séville a été transformée en théâtre des opérations de la
guerre globale.

Dans ce contexte, appeler publiquement à un rassemblement le samedi
22 juin à 11 h 30 sur la Plaza del Salvador de Sevilla (place du
Sauveur de Séville) constitue de fait un acte de désobéissance. La
désobéissance de tous et toutes, d'une variété de collectifs,
mouvements, de personnes, qui ont conflué vers Séville.

Par cet acte de désobéissance nous voulons affirmer publiquement :

- Notre soutien aux immigrés qui occupent l'Université Pablo
d'Olavide. Nous la comprenons comme un moment de lutte qui remet en
cause le consensus sur la politique répressive aux frontières qui est
de nouveau reproposé avec le Sommet Européen à Séville. Cette
occupation est un acte politique de désobéissance qui souligne
l'émergence d'un sujet politique, la lutte des travailleurs immigrés
dans le cadre de la globalisation. C'est le reflet inverse de ce qui
se passe dans le sommet des puissants.

- Que les politiques européennes en matière de frontières instaurent
une division violente dans la coexistence des villes toujours plus
transnationales de ce qui est désigné comme le premier monde. Nous
défions cette politique, parce qu'elle nous concerne directement tous
et toutes. Nous rejetons toute condition de citoyenneté européenne
qui est construite sur la base de la division et de l'exclusion
sociale.

- Nous exigeons que s'ouvrent des négociations entre l'assemblée
d'immigrés occupant l'université et les autorités municipales,
régionales ou européennes compétentes. Et que cette négociation
prenne comme base la totalité des revendications des immigrants, qui
doivent être acceptées.

- Que le gouvernement espagnol a une responsabilité directe dans la
situation qui a conduit à cette occupation : des centaines de
personnes, travailleurs précaires, ont été soudainement considérés
comme sans-emplois compte tenu de l'utilisation que les chefs
d'entreprise ont fait des contrats dits « d'orgine », un instrument
de plus pour les nouvelles formes d'exploitation du travail.

- Nous réclamons, par conséquent, que le gouvernement espagnol
n'expulse aucun des occupants, et qu'il introduise toutes les
modifications nécessaires dans la réglementation en vigueur pour
permettre leur régularisation.

Nous réaffirmons notre volonté de combattre la Loi d'{Extrangería}
(loi sur l'immigration - NdT) : en favorisant l'entrée
d'immigrant(e)s dans l'espace européen, en nous associant
politiquement à leurs luttes par toutes formes de pratiques de
désobéissances.

Nous désertons votre guerre. Aucun être humain n'est illégal.

Séville, 22 juin 2002
--


--------

L'HUMANITE

21 Juin 2002 - INTERNATIONAL

=========

SEVILLE

Un pogrom façon andalouse

==========

Deux ans après les fameuses ratonnades d'El Ejido, la situation dans les grandes plantations ne s'est guère améliorée. Bien au contraire. Le témoignage d'Omar El Hartiti.

L'immigration dite clandestine sera d'autant plus au cour du sommet de Séville que ce dernier se déroule dans un pays où cette question est devenue un des thèmes centraux des affrontements politiques. La victoire de la droite aux dernières législatives s'explique en partie par la façon dont le Parti populaire a réussi à séduire la partie la plus conservatrice de l'électorat et à mobiliser la rancour des " petites gens " en intégrant dans son discours des thèmes plus ou moins ouvertement racistes qui, dans les autres pays européens, sont l'apanage des Le Pen et autres Haider. Egalement parce que les émeutes anti-marocaines à El Ejido, en Andalousie (5-9 février 2000), ont révélé l'ampleur des tensions sociales générées par le recours systématique à une main-d'ouvre étrangère délibérément placée en situation hors normes, et cela dans des secteurs entiers. Dans le cas précis, celui de la culture intensive des fruits et légumes qui, en Andalousie, rappelle le " modèle californien ". Le pogrom de février 2000 fut le résultat d'" un processus élaboré par le pouvoir municipal (Parti populaire), dont l'objectif était de maintenir les travailleurs immigrés hors de la ville ", souligne Omar El Hartiti, membre du Conseil des travailleurs maghrébins d'El Ejido durant ces événements (1). " Dans certaines rues, quand on remarque la présence d'un immigré, la police locale arrive dans les cinq minutes qui suivent. On ne les tolère que dans la rue Almeria, où ils se retrouvent entre eux. Cette rue est devenue un ghetto où se situent la plupart des commerces des immigrés. " Un jour, une jeune Espagnole a été retrouvée assassinée en fin de matinée (l'enquête aboutira à l'arrestation d'un malade mental). · 20 heures, un centre commercial très fréquenté par les immigrés fut attaqué. Puis les manifestants saccagèrent des logements et commerces, ainsi qu'une mosquée, " toute l'infrastructure nécessaire à la survie de la communauté ". Le lendemain la violence gagnera les villages alentour. En présence de 600 policiers qui, visiblement, ont reçu consigne de ne pas bouger. Les travailleurs marocains déclencheront une grève inattendue. " Nous avons organisé clandestinement des commissions et des piquets de grève non seulement à El Ejido mais dans toute la région. " Au bout de quarante-huit heures, les premiers contacts avec l'administration et les employeurs se sont amorcés, " car, comme on dit en espagnol, quand on touche au porte-monnaie, tout le monde réagit, même Dieu ". Dans un second temps, la table de négociations s'est ouverte aux syndicats et aux associations humanitaires, poursuit Omar El Hartiti, qui a ce jugement amer : " D'un côté de la table se trouvaient les syndicats, le patronat, l'administration et les associations et, de l'autre, en face, les immigrés. Ce fut une négociation complètement différente de celles auxquelles nous étions habitués, car cette fois les syndicats et les associations étaient clairement du côté du gouvernement : il fallait sauver la situation pour le bien et la sécurité de la région. " Au moins 4 000 personnes ont participé à la " chasse aux Maures ", faisant une soixantaine de blessés et détruisant, outre les logements des familles marocaines, plusieurs magasins et locaux d'associations de soutien aux immigrés. L'accord qui fut trouvé, à la fin de la période de violences extrêmes contre les immigrés, prévoyait notamment le relogement de 500 personnes, le dédommagement des victimes, la mise en détention des meneurs racistes. Deux ans plus tard, aucune décision n'a été suivi d'effets. Seulement " 200 millions de pesetas ont été remises aux organisations qui étaient de l'autre côté de la table ". Mais une quarantaine d'immigrés repérés pour leur participation aux piquets de grève ont été interpellés et plusieurs ont écopé de six mois de prison ferme. Dans la zone d'El Ejido, le Parti populaire, auquel appartient le maire Juan Enciso, continue d'afficher des résultats électoraux impressionnants. Ils étaient en l'an 2000 en progression de 40 % sur le scrutin de 1996. Depuis quelques mois, les organisations agricoles procèdent au nettoyage ethnique de leur main d'ouvre immigrée, pour substituer aux Maghrébins, désormais jugés rebelles, des " clandestins " en provenance d'Amérique latine et d'Europe de l'Est, moins chers sur le marché mondialisé de la main d'ouvre " clandestine ". De 75 % en l'an 2000, les Marocains ne formeraient plus aujourd'hui que 40 % des effectifs. Et les exactions et manifestations de racisme à leur encontre ne cessent de se renforcer.

Jean Chatain

(1) Source : Le Goût amer de nos fruits et légumes. L'exploitation des migrants dans l'agriculture intensive en Europe, hors série d'Informations et commentaires (prix : 10 euros), publication du Forum civique européen (04300 Limans. Fax : 04 92 73 18 18. Mail : forumcivique.europe@wanadoo.fr).

______________________________________________________________________________________________________

Hier soir, petites manifs sous contrôle à Séville

La fin de la première journéee du « contre-sommet » de Séville devait
^être marquée par plusieurs manifestations... C'est dans une ambiance
bizarre d'état de siège « soft » que se dérouleront un certains
nombre de cortèges, assez modestes, et plusieurs dizaines de petites
actions symboliques. Il y a même ici où là des petits groupes de
cinquante ou cent manifestant(e)s qui déambulent dans les rue avec
banderoles, pencartes, musique, chants et slogans.

« New Kids on the Black Block »
Un membre du groupe musical « New Kids on the Black Block » a réussi
à pénétrer en fin de journée dans un bâtiment du sommet officiel et a
manifester sa protestation contre le projet de durcir les politiques
d'immigration et le maintient de la dette exterieure d'autres pays
comme moyen de leur imposer des directives politico-économiques
d'austérité.

Reclama las calles
A deux pas du centre d'information du Foro social (FSS), place
Pumarejo, avait lieu une « street party ». Vers 20 heures, la police
encercle immédiatement la place pour limiter le déplacement du
cortège... L'impressionnant dispositif répressif bloque même l'accès
au centre d'information. La situation sera très tendue et les avocat
du Foro social accompagneront le cortège jusqu'à la zone de
l'Alameda, où la « street » devait converger avec la manifestation
des étudiants.

Centre de presse
Un peu avant 21 heures la police anti-émeute ont bloqué de nouveau le
Centre de Presse du FSS. Il entendent en empécher l'accès à un groupe
de militants des « Anarchistes Contre le Capital ». Un peu plus tard
arrive un groupe de Eje de Ecología qui veut aussi accéder au centre.
Un petit attroupement se forme, on chante, on dance, on cri des
slogan et agite des pencarte... la police se fait nerveuse. Dans les
alentours immédiats les flics en civil contrôlent l'identité de tout
ce qui ressemble à un groupe de manifestants.

Marche contre la précarité
La manifestation tarde à quitter son point de départ, la Cruce de la
Ronda del Tamarguillo, un des cortèges syndicaux qui doit s'y joindre
est tracassé par un cordon de police depuis son arrivé à Séville. Il
y a, vers 20 heures, quatre délégations de syndicats français, deux
syndicats grecs, et des militants CGT : une grosse centaine de
personne. Peu avant 22 heure le cortège se met en branle et parcours
les quartiers populaires de la ville

Manifestation étudiante
Environ 1000 étudiant(e)s ont défilé en fin de journée « escortés »
par une vingtaine de cars de police. Beaucoyp de slogans ciblé contre
la LOU, la loi sur la qualité de l'enseignement du gouvernement
Aznar. En cours de route (vers 22 heures) les « Anarchistes Contre le
Capital » et des activistes anti-OGM se joignent au cortège. La manif
se termine en meeting et en fête à l'Alameda. La police filtre tous
les véhicules étrangers dans les alentours de Séville et lesr empêche
d'entrer dans la ville.

*      Foro social de Sevilla
www.forosocialsevilla.org

*      la Haine - Disobediencia informativa
http://www.lahaine.org

Source/auteur : La Haine - Foro social
Mis en ligne le samedi 22 juin 2002, par Aris
_____________________________________________________________________________________________

Petites remarques sur la stratégie policière à Séville

Peu de confrontations directes avec la police à Séville, mais une
véritable et pesante ambiance d'état d'exception permanent.

Comme à Madrid pour la grève générale du 20 juin, pas de charges
violentes des policiers anti-émeute, mais un quadrillage méticuleux
et complet de la ville et des alentours : contrôles d'identité à
répétition, de très nombreux cordons de police en tenue de combat
pour limiter les possibilités de déplacement, refoulement de groupes
de manifestants venus d'autres villes ou de l'étranger à l'entrée de
la ville, confiscation massive de matériel de propagande, etc.

Mais aussi un ciblage clairement sélectif de la répression, en
priorité sur les groupes « radicaux » comme la mouvance des
« Anarchistes contre le capital » (voir le communiqué du FSS) pour
tenter d'insuffler la rituelle séparation entre les « bons » et les
« mauvais ». La presse espagnole, se chargeant de distiller à souhait
la crainte du « terrorisme » de l'ETA pour légitimer toutes ces
mesures suréalistes de sécurité...

Situation différente, donc, de celle de Gênes, où le mouvement avait
subi une véritable logique d'attaques « militaires », ou même de
celle de Barcelone en mars dernier, où les manifestations
antiglobalisation avaient été la cible de charges de police d'une
extrême violence. Mais stratégie efficace visiblement, et à laquelle
le mouvement a visiblement eu du mal à répondre hier à Séville.

Source/auteur : Block électrique
Mis en ligne le samedi 22 juin 2002, par Anonyme
--


--------
HACKTIVIST NEWS SERVICE
s a m i z d a t . n e t
Don't hate the media, become the media !
http://hns.samizdat.net/


_________________________________________________________________________________________

De : samizdat.net [mailto:samizdat@ecn.org]
Envoyé : samedi 22 juin 2002 11:33
À : globe_l@samizdat.net
Objet : [globe_l] Seville - Le Forum denonce des tentatives de diviser
le mouvement

> MONDE(S)
Le Forum dénonce des tentatives de diviser le mouvement

Le Forum Social de Séville dénonce la tentative des autorités de
diviser le mouvement antiglobalisation entre « bons » et « mauvais ».
Tout au long des deux dernières journées les actions pacifiques
d'autres collectifs spécifiques ont été durement réprimés, alors même
que celles convoquées par le Forum Social ont été eut lieu sans
incidents majeurs.

Dans l'après-midi d'aujourd'hui un cordon de police a été placée
devant l'entrée du centre de presse du Forum Social de Séville,
empéchant l'accès à ce dernier à un groupe de manifestants convoqués
par les « Anarchistes contre le Capital ». Le forum social n'a jamais
demandé cette protection. En outre, en procédant ainsi la police a
aussi empêché l'accès au centre à des membres de la marche contre ce
les transgéniques de l'Eje Ecologista du Forum Social de Séville.
Cette façon de procéder éclaire la stratégie de division mise en
oeuvre.

Le Forum Social de Séville condamne l'intimidation policière, la
répression contre les droits d'expression et de manifestation et la
création d'un antagonisme factice avec les groupes antiglobalisation
radicaux, absolument pacifiques. Le mouvement antiglobalisation est
essentiellement pacifique et la criminalisation de chacun de ses
membres suppose une tentative claire de nous criminaliser tous.

Le service juridique du Forum a été mis à la disposition de tous les
citoyens - quel que soit le collectif auquel ils participent - qui
ont besoin de dénoncer ces faits.

Foro Social de Sevilla
21 juin 2002

Source/auteur : BCN Indy
Mis en ligne le samedi 22 juin 2002, par Aris
--


--------
HACKTIVIST NEWS SERVICE
s a m i z d a t . n e t
Don't hate the media, become the media !
http://hns.samizdat.net/

_________________________________________________________________________________________

Veuillez trouver ci-joint le tract libertaire international de Séville,
signé en particulier par la CGT, syndicat anarcho-syndicaliste et 3ème
organisation syndicale espagnole.

http://alternativelibertaire.org/index.php?dir=Dossiers/Seville2002&page
=doC
0610a.html&n=1


Cordiales salutations rouges et noires,


Laurent Scapin (Alternative libertaire)


=====================

APPEL LIBERTAIRE SEVILLE 2002


CHANGEONS LE MONDE, L'INSOUMISSION EST POSSIBLE!
L'UNION EUROPEENNE, MACHINE DE GUERRE CONTRE LES DROITS SOCIAUX


Le gouvernement espagnol pour sa présidence de l'Union européenne veut
renforcer la répression et l'emprise du marché sur la société. Mais les
résistances se multiplient contre la construction de l'Europe S.A. qui
renforce l'injustice sociale, les oppressions et les inégalités entre
les
plus riches et les exploité(e)s, entre les hommes et les femmes ou par
rapport aux pays de l'Est et du Sud.


Les politiciens/ennes prétendent que la politique européenne est
bénéfique
pour la majorité, alors qu'elle ne sert que les intérêts des possédants
et
des décideurs. Ils ne parviendront pas à nous faire renoncer à nos
droits et
à nos rêves d'un monde meilleur et plus juste.


   * "L'Europe, c'est la liberté" ? La liberté pour les transactions
financières mais toujours plus d'apartheid social pour les populations,
plus
de policiers pour réprimer toute forme de contestation! La liberté aussi

pour les immigré-e-s de se faire expulser, sous le coup des lois
xénophobes
de l'Europe-Forteresse. A Séville, il sera discuté de la mise en place
d'une
police européenne pour limiter les entrées dans l'espace Shengen. C'est
à la
misère qu'il faut s'attaquer pas aux immigré-E-s !

         * Suppression des lois liberticides et des régimes d'exception!


         * Liberté de circulation et d'installation pour tou-TE-s, sans
condition de nationalité!

         * Solidarité internationale concrète avec les peuples victimes
de
la globalisation!


   * "L'Europe, c'est l'égalité" ? Répartition toujours plus
inégalitaire
des richesses, discriminations racistes et sexistes permanentes.
L'Europe,
c'est moins de droits pour les opprimé-e-s, tous les droits pour les
possédants !

         * Contre le patriarcat, égalité réelle entre les hommes et les
femmes !

         * Egalité politique, économique et sociale !


   * "L'Europe, c'est la prospérité" ? Des dizaines de millions des
travailleurs/euses de plus en plus exploité-e-s, contrôlé-e-s,
dominé-e-s et
précarisé-e-s ! Des millions des prolétaires acculé-e-s à la pauvreté,
de
sans-emplois, de sans-abris, de mal-logé-e-s, de mal soigné-e-s,
assisté-e-s, scolarisé-e-s !

         * Redistribution réelle des richesses, Autogestion de tous les
moyens de production et d'échange !


   * "L'Europe, c'est la paix" ? Guerres en Irak (aujourd'hui le peuple
irakien est toujours victime de l'embargo mis en place par les
puissances
impérialistes par l'intermédiaire de l'ONU), en ex-Yougoslavie, et en
Afghanistan ! L'Europe vend des armes et forme des militaires et des
policiers/ères pour les pires dictatures du monde. Politiquement,
économiquement et culturellement, l'Europe mène une politique
impérialiste.

         * Reconversion des industries d'armement à des fins civiles et
d'utilité sociale !

         * Démantèlement des armées et accueil des déserteurs/euses !


   * "L'Europe, c'est la sécurité" ? L'Europe, c'est les tirs à balles
réelles et les assassinats, à Göteborg ou à Gênes. L'Europe, c'est
l'insécurité sociale, avec l'institution du chômage et de la précarité
comme
norme.

         * Nous devons déterminer ce qu'on produit et ce que l¹on
consomme,
comment, avec quels moyens, en tenant compte des conséquences humaines,
écologiques?


   * "L'Europe, c'est le respect de la nature" ? Le productivisme
capitaliste, c'est l'insécurité écologique et alimentaire : dérèglement
du
climat, vache folle, marées noires, catastrophes industrielles,
organismes
génétiquement modifiés, électricité nucléaire !

         * Rupture radicale avec le productivisme capitaliste !


   * "L'Europe, c'est la démocratie" ? Ministres de droite extrême au
gouvernement en Italie, en Autriche et aux Pays-Bas ; et extrême-droite
toujours plus puissante en France, Belgique, Angleterre, Allemagne... Le

fonctionnement de l'Union Européenne est de toute façon faussement
démocratique, ses institutions étant, comme dans chacun des pays
membres, au
service des bourgeoisies et des multinationales.

         * Démocratie directe, autogestionnaire et fédéraliste!


LA RESISTANCE SOCIALE NE S'ARRETTE PAS AU CONTRE-SOMMETS


Les grandes manifestations contre les réunions des centres de pouvoir
économique et politique du capitalisme globalisé ne sont qu'une
expression
d'un mouvement de lutte qui doit combattre partout, dans nos lieux de
travail et de vie, ce sytème de domination, d'exploitation et
d'aliénation.
Nous nous mobilisons contre les instances supranationales et
supra-étatiques
du capitalisme globalisé: UE, G8, Banque Mondiale, Fonds Monétaire
International. Ces institutions ne sont ni à réformer ni à recycler.


Nous agissons ici et maintenant pour bloquer leurs actions, pour
attaquer
leurs stratégies, jusqu'à ce que nous soyons suffisamment forts pour
instituer un autre ordre du monde. Chaque lutte, portée par l'action
directe, l'auto-organisation et la démocratie de base, inscrit dans le
monde
un peu de dignité, de justice, d'égalité et de solidarité.


Pour nous, les luttes ne sont pas un moyen de prendre des postes de
pouvoir
arrachés à d'autres. Nous ne voulons pas du pouvoir, nous voulons la
démocratie de base, directe, pour toutes et tous! Nous voulons l'égalité

entre les hommes et les femmes, entre les peuples, entre les
collectivités
humaines et les individus. Nous ne voulons mettre aucune limite à notre
marche en avant vers la transformation sociale et l'émancipation!



Premiers signataires: Alternative libertaire (France), Confederacion
General
del Trabajo (Espagne), Federazione dei comunisti anarchici (Italie),
Funktionshindrades Befrielsefront (Suède), No Pasaran (France),
Organisation
Communiste libertaire (France), Organisation socialiste libertaire
(Suisse),
Red Libertaria Apoyo Mutuo (Espagne), Workers solidarity movement
(Irlande).


---------------------------------------------------------------------
De : samizdat.net [mailto:samizdat@ecn.org]


Les flics, les animaux, les nudistes et le puzzle...
FRÉMISSEMENT CONTESTATAIRE DANS SÉVILLE EN ÉTAT DE SIÈGE

Dans Séville en état de siège la police fait régner l'insécurité.
Tout au long de la journée des incidents se sont répétés : caravane
de bus en provenance de Grenade fouillés de fond en comble, un car de
militants d'Izquierda unida bloqué plus d'une heure sous le soleil
sur la RN4, interpellation en pleine rue d'un Vénézuélien qui flanait
à proximité d'une manifestation, confiscation de tracts et de leurs
papiers d'identité à un groupe de militants vers la porte Jerez,
arrestation de quatre jeunes anarchistes alors qu'ils sortaient du
squatt où ils habitent...

Le groupe d'avocats du Foro Social de Sevilla a du intervenir à
plusieures reprises pour tirer des manifestants de situations
délicates.

Vers midi une action « Zoo Global » était prévue par les Anarchistes
contre le capital, juste dans la rue où commence la « zone rouge »,
et n'a pu avoir lieu en raison de l'important dispositif policier.
Tout groupe de manifestant(e)s potentiel était systématiquement
contrôlé et refoulé. Seul une quinzaine d'activistes, déguisés en
gardiens du zoo, ont pu faire une rapide prestation et accrocher
quelques affiches fluorescentes sur la grille de sécurité avec
écrit : « Ne pas donner à manger aux animaux »... La police s'est
empressée d'arracher les affiches et à confisqué quelques péliculles
photo.

Le centre d'information des Anarchistes contre le capital, situé
place Pumarejo, est lui-même littéralement encerclé par la police
anti-émeute depuis la fin de matinée. Toute les rues adjacentes sont
aussi bloquées, et tous ceux et celles qui veulent s'en approcher
sont contrôlés (souvant à plusieures reprises), fouillés et parfois
refoulés.

Plaza San Salvador, un peu avant 14 heures, un « Puzzle
antimilitariste », fait de pièces de carton géantes, est mis en place
par un groupe. Cette oeuvre de quatre mètres par cinq entend
revendiquer « l'attribution du budget militaire à des oeuvres
sociale ! ». Six cents personnes sont présentes, et il est fait
lecture de poème d'Eduardo Galeano. Un peu plus tard un second
puzzle, représentant une colombe de la paix est mis en place... Puis
un autre, représentant un arc en ciel avec écrit dessus : « Un autre
monde est possible ». Dans le prolongement de cette initiative, à 18
heures, on projetera Welcome to Sarajevo à la fac de math.

Un peu plus tôt, au même endroit (qui semble dédié à l'expression
créative), un groupe de personnes s'est dévétu et sont entrés dans la
fontaine. Chacun portant une affiche avec une lettre lui couvrant les
parties genitales. Ils se sont été alignés pour former le slogan :
« Contre l'Europe du Capital ». L'action était organisée par le Bloc
Rojinegro et Forum Social de Séville pour protester symboliquement
contre les institutions financière (le siège de la Banque d'Espagne
est tout proche). A noter que vu la chaleur, quelques autres
manifestants en ont profité pour se désabiller aussi et se mettre à
l'eau.

Globalement, compte tenu de la présence policière, la participation
aux diverses initiatives de ce matin et de cet après-midi est restée
assez faible, d'après ce qu'en disent les divers sources
d'informations alternatives espagnolms et les témmoignages directs
que nous avons recueilli.

*      BCN Indymedia
http://barcelona.indymedia.org

*      IndyACP - Agencia en Construcción Permanente
http://acp.sindominio.net

*      La haine
http://www.lahaine.org

*      Foro Social de Sevilla
  http://www.forosocialsevilla.org

--
_____________________________________________________________________________________________

Le quartier de la Macarena, où se trouve le centre des médias
indépendants ainsi que de nombreux squatts autonomes, se trouve sous
haute surveillance policière : camionnettes au blindage renforcé et
patrouilles circulent et multipient les controles d'identité, évidemment

en priorité envers ceux qui semblent étrangers, ou au look plus ou moins

"alternatif".

Ce n'est qu'un petit exemple du flicage intégral de la ville. Il y a des

uniformes a chaque coin de rue, même si pour l'instant, apparement tout
se passe bien.

De multiples actions et débats sont au programme aujourd'hui : pour en
citer quelques unes parmi les plus importantes, une action pour dénoncer

le poids de la dette sur les pays du Sud est prévue à midi à la Piazza
Nueva et à la Piazza San Francisco.

A 13 heures, le "Bloc rouge et noir" (la coordination des orgas
libertaires) a prévu une action de protestation contre les institutions
financières.

En début d'après midi également, une action "reclaim the street" est
annoncée sur une place a proximité du centre des médias.

En fin de journée doit se dérouler une manifestation étudiante pour la
défense du service public d'éducation, ainsi qu'une Street Party. Reste
à savoir si tout pourra se dérouler normalemement. Plus d'infos à venir.


______________________________________________________________________________________________